plus que 38 jours

plus que 38 jours ...


On est au jour 4 … j’avais compté 3.

 

Il paraît que l’on peut s’attendre à 6 semaines de confinement, soit 42 jours, si j’ai bien retenu mes tables de multiplication. Il ne nous reste donc plus que 38 jours à ne pas faire de vélo à plus de 2 kms à vol d’oiseau de notre domicile (et encore, au bon vouloir de la maréchaussée), à ne faire nos courses alimentaires qu’avec parcimonie (mais non accompagné) et à subir, à journée faite, le spectacle désolant de nos super-flics flétrissant la conduite odieuse de quelques sportifs gambadant sous le soleil.

 

 

On a beau dire, mais ça va être dur … et déjà, avec les pluies annoncées, un problème quasi-existentiel : est-ce que la cueillette des morilles rentre bien dans le cadre des déplacements dérogatoires autorisés par le décret du 16 mars 2020 (au cas où ce simple décret aurait quelque valeur au regard de nos droits constitutionnels).

 

 

Revenons à la cueillette des morilles… c’est un vrai drame, cette activité ne peut, en effet, être reportée à la fin de notre confinement. Or, il s’agit d’une activité éminemment et évidemment nécessaire à notre équilibre moral sinon mental.

 

 

J’avais bien envisagé d’établir deux attestations distinctes : l’une au titre de l’assistance aux personnes vulnérables pour le trajet en automobile jusqu’au domicile d’une amie, qui, encore plus que nous, a quelques problèmes de santé et en établir une seconde pour la promenade à proximité de sa maison pour quelques rares tâches situées dans le périmètre admissible. Ça risque d’être un peu juste : l’amie est plus jeune que nous et les meilleures tâches sont trop éloignées…

 

 

Tristement, j’allais renoncer quand, écoutant nos ministres du travail, du commerce et de la patrie (ne pas confondre avec une autre époque …) je compris qu’une activité économique vigoureuse relèverait la Nation (mais pas les vieux) de l’abîme où la plonge l’affreux virus. La solution était là : m’inscrire comme « cueilleur de champignons professionnel ». J’aurais, dès lors le droit d’aller et venir, par tous les moyens dont je dispose : à pied, à vélo ou en voiture, sur toutes distances afin d’aller recueillir les précieux champignons dans des forêts désertées : le pied !!!

 

 

Bon, ça c’était pour rire … sérieux :  vitupérer, faire porter le chapeau d’une catastrophe annoncée à quelques cyclistes ou coureurs à pied cherchant à se maintenir en santé par un exercice physique recommandé par la faculté, alors que l’on pousse les entreprises à obliger leurs salariés à prendre métros et bus, à se frotter les uns aux autres, souvent sans protection possible … Effrayant !!! et cela, répété à l’envie, jusqu’à nous donner la nausée et relayé avec conviction sur les réseaux sociaux par une multitude de zélateurs involontaires ou pas.

 

C’en est trop… Je lisais, hier, un blog où, après énumération fidèle des déclarations contradictoires de nos dirigeants, de leurs atermoiements, de leurs contradictions, finissait par employer le qualificatif de « connards ». Un peu sommaire, surtout que la définition du mot est un peu floue. Mais bon, le souci n’est pas le terme employé … mais ce qu’il implique pour mes vieux principes : une démocratie, c’est dirigé « par le peuple, pour le peuple », avec « connards », ça donne quoi ?

 

Bon, je prépare ma bière vespérale (la vache, si je n’arrive pas à me faire livrer du malt avant 38 jours, je vais tomber en panne !!! enfer et damnation !!!) et, pour vous, avant de boire à la santé des vieux qui risque de casser leur pipe dans un futur nécessairement à l’italienne, ceci, du regretté Desproges :

 La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède :  l'IVV

 

https://www.youtube.com/watch?v=h0Zqbr8dPeM

 


à demain, et que Dieu vous ait en sa Sainte Garde ...