Jeudi 9 avril : "Rien"
Le Roi se retira dans ses appartements.
Il venait juste de faire visite à ses sujets et hospitaliers, mais paraissant oublieux de mesures par lui-même édictées, l’effet en avait été désastreux.
L’effort, maladroit, de dissimuler la chose avait fait long feu, l’aggravant au contraire.
Quant à son projet de faire adresse à ses sujets, il n’y avait que peu à dire, aucun espoir à faire naître, aucune glorieuse proclamation.
On lui conseilla donc d’attendre l’oubli de ses maladresses et d’en remettre la date au lendemain de Pâques. Il se retira pour y réfléchir et ce fut, en ce jeudi saint, sa montée au jardin des oliviers.
Sentant son autorité et son crédit craquer de toutes parts, craignant pour le royaume, l’esprit vide, il consulta archives et journaux de ses aïeux.
Il y trouva celui du très malheureux Louis qui, à la page du 14 juillet 1789, écrivit ce mot : « Rien ».
Ici :
La seconde brassée de bière ne fermente pas
encore : il faudra sans doute attendre la chaleur de midi.
J’apprends que notre Président ne prendra la parole Lundi qu’après 20 heures, l’heure où chacun doit, de son balcon, applaudir en soutien nos soignants.
Dans ma campagne, les balcons sont bien espacés, ils donnent sur les jardins et les champs. Aucun bruit à 20 heures : sur nos balcons, nous aurions l’impression d’acclamer les vaches…Mais le cœur y est.
A ce propos, c’est gentil à vous, mais aimer vos soignants maintenant, alors que la maladie vous menace, c’est un peu égoïste, non … Il nous faut les aimer d’avant, et surtout il faudra les aimer après.
Demain, on réorganisera l’Hôpital et la Santé publique …
Ne vous faites pas d’illusion, l’économie exsangue, la dette française portée de 1 fois à 1 fois et demie ou 2 fois le PIB, des voisins européens épargnés et ennemis de toute solidarité européenne, nous serons dans la position où nous avons plongé la Grèce…
Alors pour l’hôpital, la pièce est écrite : seul le secteur privé pourra en assurer la charge et la modernisation. Côté réorganisation, on reprendra les choses où elles avaient été laissées et le Directeur de l’ARS du Grand Est aura été sacrifié pour rien.
Notez, le privé, je n’avais rien (ou peu) contre, mais, derrière, désormais, il n’y a que des fonds spéculatifs, sans nation, sans âmes, fonds de pensions, fonds vautours.
Alors, nos soignants, c’est demain qu’il faudra les aimer, les défendre contre les vautours, exiger pour eux les moyens et les effectifs utiles, défendre nos urgences et rester unis. Nous aurons besoin d’eux, ils auront besoin de nous…
Ça ne m’arrange pas : j’ai de plus en plus de mal à marcher et piétiner en manif, j’aurais du mal à être des vôtres
…
Allez, à +