18 mars : bon anniversaire.


18 mars : bon anniversaire !

 

Déjà celui-ci : Paris, 1871.

 Paris a tenu 5 mois sous le siège ennemi – les riches ont fini de manger les animaux du Zoo, les pauvres, des rats et les moindres racines.

 Les « républicains » de l'après Sedan ont signé l’armistice avec les Prussiens, leur ont même permis une occupation symbolique de trois jours dans Paris et un défilé sur les Champs. Ça n’a guère plu à ceux qui avaient, sans céder, tenu sous leurs bombardements.

 

Pressé de revenir aux affaires, il fallait d’après Monsieur Thiers, reprendre Paris : on revient encaisser les loyers, on cesse de payer les 30 sous de la Garde nationale qui n’avait plus lieu de défendre Paris, ni d’être armée. On s'installe en pacificateur de la capitale, on fait proclamation. Il fallait leur retirer les canons mis à l’abri à Montmartre. C’était prévu pour la nuit du 17 au 18.

La chose tourna à la confusion. Le petit peuple se fâcha, la Garde Nationale sympathisa avec les régiments réguliers et quelques généraux, pour avoir demandé d’ouvrir le feu, furent fusillés, par accident, dit-on, par leurs propres troupes aussi ....

Thiers et ses « républicains » repartent en hâte pour remplacer les prussiens à Versailles. Un certain Jules Ferry, d'autres figures de la 3°, les bons bourgeois aussi . Ils étaient, du reste, à ce moment partisans d’une action sans mesure ni pitié contre ces « chiens de communards ».

La Commune de Paris entrait dans l’histoire.

 

Et, puis, en face, 1871 en Algérie, les mêmes jours …

Ces mêmes républicains jugeant sans doute que c’en était fini du colonialisme à la Papa, décident de reprendre la main, de ne plus faire affaire avec les potentats locaux de ce "royaume musulman"et de gouverner les choses avec de bons commerçants, de riches colons, une administration bien française et une solide armée.

Et ce fut la première révolte Kabyle en cette mi-mars, El-Mokrani « le français » soulèvera jusqu’à 250 tribus …  Un mois après, une solide répression est menée par l’amiral Guyedon. 10 mois plus tard, l’affaire est faite, la « colonie » est mise au pas : ceux d'en face pleurent leurs morts, de fortes amendes pour leurs chefs, on confisque les terres et on enverra même quelques kabyles rejoindre les Communards dans les bagnes de Nouvelle Calédonie.

C’est parti pour 90 ans de frustration et de révolte.

 

Pas loin de chez moi, en 1962 …

Les pourparlers, entamés dans un petit local au-dessus d'un garage de chasse-neiges aux Rousses, se termineront par les accords conclus à Evian. Cessez le feu en Algérie, enfin la paix …

A quelques détails près, et notamment une « clause » à la con maintenant nos Harkis sur place, enfin là bas, face à leur ancien "ennemi" ... Ceux qui échappèrent à la mort ne le durent qu’à la ruse ou, c’est plus glorieux pour nous, à quelques officiers qui désobéirent sciemment aux ordres reçus et les embarquèrent loin des anciens combattants d'en face. ils finirent vivants et libres, mais parqués.

Fin de la « mare nostrum » franco-française, des champs pétroliers, du terrain de jeu nucléaire, toutes choses qui n'ont de prix que pour les dirigeants… Les riches colons s’en remettront, leurs avoirs étaient en banque et plutôt versant est du Jura. Restent quelques drames intimes et, comme toujours, le désarroi de pauvres gens qui, quelques soient les circonstances, auraient pu vivre en paix, simplement, là où ils étaient... "Petits blancs" méprisés des colons, les uns se souvenaient d'avoir joué avec ceux d'en face dans la poussière des rues. Les autres, ceux "de la montagne" et du maquis qui voyaient leurs chefs revenir en triomphe de Tunisie pour prendre le pouvoir et s'attribuer les richesses du pays...

 

Enfin, dans le pays il y a deux ans…

Virus à la con, Politiques en même métal… Faux "savants", parlant pour ne rien dire : c'est le début d'un grand n’importe quoi.

A l’époque : Pas de masques : on n’en a pas besoin. Il suffit de tousser dans son coude, de ne pas toucher les portes et les rampes d’appui, de se laver les mains et surtout de bien rester chez soi, sauf, bien sûr pour prendre le métro et aller au travail.

Pour faire semblant de maitriser les choses, on confine les gens… A compter de ce jour : attestation auto-produite, on ne s’éloigne pas de plus d’un ou deux kms, on distribue des amendes, on va même jusqu’à fermer plages, forêts et lieus aérés propices à la promenade et parfaitement sains. Rien n’empêche : le virus continue à tuer les vieux confinés dans leurs Ehpad,  à supprimer l’entendement de nos décideurs politiques, des scientifiques attestés ou auto-proclamés, des chroniqueurs, et sans doute, aussi, un peu de nous tous …

Entre les décisions réglementaires et les débats TV il semble que la maladie était surtout neurodégénérative …

"Ils n'en mourraient pas tous, mais tous étaient atteint".

 

Avec, en ce 18 mars, une si belle série de bévues politiques désastreuses, je propose que l’on fasse de cette date – après tout, il y a bien une journée internationale pour le cancer colorectal ou la surdité – le " jour de l’imbécilité décisionnelle"

Pour que le 18 mars devienne la journée internationale des décisions à la con.