Ecce Homo
ECCE HOMO
Ça y est, c’est l’église tout entière qui s’abat sur le curé pervers…
Je la reconnais bien là ; c’est à elle que je dois mon athéisme : l’adolescence, le sexe et les interdits : incompréhension… et puis, qu’est-ce que cela : peut-on croire en ces mythes préhistoriques : Eve, le péché originel, la malédiction - ténébreuse histoires : Ténèbres … quant au reste : le sexe des anges, la femme suspectée, impure, indigne de porter la parole divine… le célibat… Pourquoi pas des eunuques ?
Je me suis résolu alors à rester ce grand singe nu, miracle de l’évolution, paraît-il, en gardant toutefois quelques bons principes : aimer les gens, les aider, c’était bien suffisant. Sur cette voie j'ai croisé quelques semblables, d' autres grands singes : beaucoup étaient athées.
Quant à l’homme en question, je le suppose ordinaire en tant qu’individu, avec ses flots d’hormones, ses (en moyenne) 23.725 érections matinales, au moins autant d’érections spontanées sur des visions ou pensées « malsaines » et voué par l'église à un célibat qui n’était certainement pas fait pour lui. On connait des névroses plus curieuses…
Ce n’est pas une raison pour faire des cochonneries, je sais… en plus, c’est vraiment des trucs de vieux : on fait de si belles choses dans notre époque d'érotomanes narcissiques, on trouve tout les sex-toys et les accessoires utiles sur le catalogue des 3 suisses, alors…
Pour les plus anciennes de ses turpitudes, baisers forcés et touche nénés, l' époque était où les mains au cul n’allaient jamais chez les gendarmes, où l’on jouait à chat bitte dans les cours d’écoles et où bonnes et servantes avaient toutes les chances d’être violées par leur patron dès leur premier emploi. Je pense parfois à cette triste période, et aussi, jusqu’à aujourd’hui, aux misères des humbles, nos pauvres consœurs battues ou violées, dont les détresses continueront d’être oubliées par nos « grands » journalistes ou influenceurs.
Je me méfie de ceux-ci. On dénonce, oui, mais hors de toute règle, de toute démarche compatible avec le droit, en piétinant allègrement des principes établis depuis la nuit des temps. Simple lynchage : retour à la barbarie, ou, au mieux, à défaut de calomnie, cruelle médisance.
En l’espèce je les conchie, mais finalement moins que la surréaction de l’Église.
Je pense à cet homme, à ses mains, qui, avant de s’égarer, faisaient des faux papiers au mépris du danger pour permettre à d’autres, parfois juifs, de passer en Suisse et qui aussi, aux premiers temps d’Emmaüs, fouillaient dans les poubelles. Je pense au héros de la Résistance, je pense à ce qu’il fut le plus clair de son temps. L’homme n’était pas devenu une icône pour rien.
Bon, l’homme était un cochon, un pervers ou un malade. Oui … ne fût-il que cela ?
à chacun de dire, mais pas bêtement, pas en se contentant de suivre le troupeau...
ECCE HOMO … voici l’homme … la citation, c’est de qui ? *
* - Ponce Pilate, livrant Jésus après la flagellation ...