Cette année, nous partons de notre maison pour un projet « 100 % français » sur un itinéraire formant une sorte de « tour » du Massif Central … Au sud, nous ferons une pause pour rendre visite à notre fille et son fils, dans les Pyrénées Orientales.
Comme d’habitude, l’itinéraire est étudié sur Openrunner (les liens sont disponibles en fin de carnet). Nous partons fin Mai, après une préparation de nos vélos et sacoches plus laborieuse qu’à l’habitude.
Départ le 30 mai par ma ville natale, où nous rejoignons la voie verte, récemment inaugurée entre Lons le Saunier et Louhans… Le premier arrêt sera pour notre ami Michel, grand voyageur devant l’éternel, qui se remet péniblement d’une hépatite. Il nous accompagnera pour cette première étape et sera récupéré, en fin d’après midi par son épouse … Trajet plat et agréable jusqu’à Louhans, et première de nos 2 crevaisons dans cette ville. La suite sera un peu plus pénible, avec une dizaine de kms sur route fréquentée, mais nous reprendrons ensuite, rive droite de la Seille, des petites routes très agréables. Déjeuner à une quinzaine de kms du but et arrivée en début d’après midi à TOURNUS. Terrasse agréable en bordure de Saône pour la bière de fin d’étape et nous rejoignons notre camping du soir.. Quelques cyclo-voyageurs sont déjà installés, et, plus rare, un randonneur pédestre qui suit, à pied, le tracé ancien de la Nationale 7, et l’itinéraire ancien des grandes migrations automobiles (ou cyclistes) vers la Méditerranée.
Premier dîner et première nuit agréables
Le lendemain, l’étape est plus ardue : il faut franchir les côtes bourguignonnes … et de nombreux vallonnements avant notre destination de PARAY LE MONIAL.
Le col de Brançion est assez facilement franchi, mais immédiatement après, suivi par d’autres montées toutes aussi ardues, surtout que notre entrainement n’est pas encore au top !!
Trajet agréable : de superbes villages, des parties ombragées … mais, aussi une longue succession de vallonnements avant d’atteindre CHAROLLES. La fin d’étape se jouera entre routes fréquentées et des petites routes un peu confidentielles, agréables mais un peu difficiles à repérer.. Fin d’étape au camping de PARAY LE MONIAL, à proximité immédiate du fameux itinéraire « Eurovélo route 6 » entre Nantes et la Mer Noire …
C’est sur cet itinéraire que nous commencerons notre 3° journée … parcours plat et rapide, parmi les cyclo-voyageurs désormais plus nombreux, mais pas forcément aussi « conviviaux » que la tradition l’exigeait … Au moins, nous ne nous fatiguerons pas en salutations ….
Nous quitterons cet itinéraire, après le joli passage de DIGOIN et de son pont-canal, au niveau de DOMPIERRE SU BRESBRE, pour nous diriger, au prix de quelques vallonnements, vers NEUILLY LE REAL et la vallée de l’Allier. Vers BESSAY s ALLIER, les nuages s’accumulent, et nous atteindrons le camping de CHATEL DE NEUVRE sous l’orage et un pluie diluvienne. Accueil humide mais sympathique, on nous met à l’abri et, bière en main, nous atttendons l’éclaircie qui nous permettra de monter notre tente.
Pour la suite, cap à l’Ouest, en direction de MURAT puis MONTLUCON par la D 33. Cette dernière ville sera contournée par l’Est afin d’atteindre, au Sud, NERIS LES BAINS et le camping repéré. Courte étape, vallonnée, et temps agréable. La forme commence à revenir et nous prenons nos « marques » : ordonnance des sacoches, gestion de l’alimentation et des courses, montage et pliage de la tente, etc …Déjà 300 kms de parcourus et un dénivelé positif un peu supérieur à 2.000 m.
La seconde section de notre itinéraire s’oriente désormaist plein Sud, et la première étape dans cette direction s’achèvera à AUBUSSON, après quelques 80 kms et 1000 m de dénivelé positif. Nous finirons cette journée au camping municipal de la ville : accueil sympa, mais le temps commence à se dégrader. La nuit, puis le lendemain matin, c’est une pluie continue qui s’installe. Les lieux sont agréables, belle situation en bord de rivière et nous attendons patiemment, le matin d’abord, une possible éclaircie. Non loin, un autre cyclo-voyageur attend lui aussi … sans doute moins confortablement que nous : sa tente est ridiculement petite et je me félicite de mon choix pour une tente un peu plus lourde (près de 3 kg) mais suffisamment vaste pour cette journée d’attente. En effet, la pluie ne cessera pas. Comme je n’ai pas envie, ni d’ailleurs besoin, de rouler dans ces conditions et nous prenons, dans cette ville, notre première journée de repos.
D’Aubusson, nous continuons en direction d’EGLETONS. Après qqs kilomètres sur une route principale (pas très fréquentée, en fait), nous ’attaquons les montées vers le plateau de MILLEVACHES, le signal d’ Audouze et MEYMAC … 70 kms et 1000 m de positif avant de retrouver, près d’un petit lac, à l’ est de la ville, notre camping du soir.
(nb : comme me l’enseignera un de mes amis, « vache » désigne aussi une source et l’expression « millevaches » devrait signifier plutôt un secteur où les sources abondent.) L’étape est usante : je me demande si nous avons pu rouler à plat sur quelques kilomètres … Agréable soirée : le camping est l’annexe d’un restaurant et nous aurons, outre la bière de fin d’étape, un plein bidon de vin pour agrémenter notre repas du soir …
Le lendemain, étape un peu plus longue, mais plus plate, en direction de MARCILLAC SUR CROISILLE, ARGENTAT, puis la vallée de la Dordogne.. Nous arriverons à BEAULIEU SUR DORDOGNE pour la pose méridienne et nous n’aurons que quelques kilomètres pour rejoindre notre étape du jour, à BIARS SUR CERE, Ce sera vite expédié, malgré le fait qu’une erreur d’orientation nous fera emprunter une route principale désagréablement fréquentée.
Au menu du lendemain figurait une longue (95 kms avec plus de 1.200 m de dénivelé) étape en direction de CAHORS. Nous décidons de scinder cette étape et de passer la nuit sur le Causse.
Début de journée agréable sur de toutes petites routes, à l’écart de la route principale, avant de rejoindre la D 14 et la montée du Causse, en direction du village de LOUBRESSAC puis GRAMAT Nous prenons notre temps et je m’accorde quelques courtes pauses ou épisodes pédestres… la fatigue se fait sentir, désormais.
Arrivés sur le Causse, nous croyons notre effort terminé.. il n’en sera rien. De nombreux vallonnements, quelques erreurs de parcours en voulant emprunter des petites routes évitant la route principale un peu fréquentée à mon goût, et la journée se passe lentement malgré un kilométrage réduit. Arrivés à LABASTIDE MURAT, nous cherchons le camping municipal porté sur mes cartes. Sur les lieux, on ne trouve q’ un espace herbeux, désert, non fauché et doté d’un bâtiment sanitaire fermé à clé. …
De retour en ville, nous avisons un hébergement qui paraît fermé.lui aussi. En fait, il s’agit d’un gîte communal destiné aux « pèlerins » de Saint Jacques de Compostelle. Un coup de téléphone et l’on viendra nous ouvrir les accès aux communs et nous attribuer une chambre .. Les autres occupants des lieux ne nous gêneront guère ; ces pèlerins voyagent en chambres d’hôtes, gîtes ou restaurants, et nous ne les verrons que quelques minutes … Le reste du parcours jusqu’à CAHORS sera effectué le lendemain matin en quelques heures : une descente et quelques dizaines de kilomètres à plat le long de la rivière. Arrivée sur une route principale un peu fréquentée, mais l’exercice durera peu, suivie d’une bonne après midi de repos, agrémentée par la rencontre avec deux cyclo-randonneurs , l’un allemand et l’autre néerlandais qui effectuent eux aussi leur pèlerinage vers Saint Jacques. …
Initialement j’avais prévu de refaire une étape le long du Lot avant de virer sur AGEN et la vallée de la Garonne. En fait, nous avions déjà parcouru la vallée du Lot et je suis d’un jour en retard sur mon programme théorique. Nous décidons donc de couper directement plein Sud vers MOISSAC en passant par les plateaux du QUERCY BLANC.
Départ de CAHORS par la grand-route (histoire de faire quelques courses dont un arrêt dans un magasin de sport …) avant de prendre la D 659 vers CASTENAU MONTRATIER …Joli bourg, atteint avant la pause de midi. Pour la suite du parcours, nous nous dirigeons vers St AUREIL puis, par la D 56 suivant le ruisseau de Lambous. Ce parcours s’avèrera particulièrement calme et agréable. MOISSAC sera atteint en début d’après midi. Installation au camping, en bordure du Tarn, sur l’île du Bidounet.