Nous continuerons, toujours au Sud, sur l’île de PAG jusqu’à la ville éponyme, puis, d’île en presqu’ile les passages se feront sur des ponts et non par ferry... L’étape d’aujourd’hui sera longue et finira à ZATON, au nord de ZADAR, après un intermède sympathique à NIN, peu avant l’arrivée. Un mariage, et son imposant cortège barrent le centre du village et la route principale … Une déviation (avec policiers) est mise en place pour permettre la sortie d’église et le départ du cortège … ce dernier nous rattrapera en sortie de ville, nous immobilisant près de 20 minutes, avec klacson et lancers de bonbons … Nous retrouvons notre âme d’enfant pour ramasser les friandises et nous nous dirigeons vers notre camping du soir …
Camping correct, nous y prendrons notre premier jour de repos à admirer nos coups de soleils respectifs …. En fait, ils ont tous les symptômes de brûlures au second degré et je me vois dans l’obligation de garder, malgré la chaleur, le léger coupe-vent qui évitera à mes bras le sort habituellement réservé à des chipolatas …
Ce n’est donc que le surlendemain que nous reprenons notre route au Sud. Le temps a heureusement changé, pour le plus grand bien de notre épiderme. Nous atteignons ZADAR par un itinéraire largement cyclable … Petite erreur en ville : le port réservé à notre ferry se situe à l’extérieur de la ville, en zone industrielle… Nous ne pourrons passer sur les îles d’UGLJAN et PASMAN (aux accents près) qu’après midi (pique-nique sur le quai d’embarquement) … Arrivée sur cette succession de deux îles (elles ne sont séparées que par un pont) le temps change… La végétation est très « verte » et les genêts en fleurs … C’est frappant : collines vertes sous la pluie, genêts, on se croirait en Irlande (mais sans Wiskey ni saumon, ni Guiness, hélas !!) …Petite route secondaire, mais bien assez fréquentée jusqu’à BIOGRAD na Moru et le bac de l’après-midi.
Nous croyons faire une bonne affaire en suivant, jusqu’à son terme, une bonne piste cyclable partant du port … Manque de bol, elle conduit aux terrains de camping du lieu, dans lesquels nous nous trouvons finalement enfermés et perdus … Quelques kilomètres dans les allées et nous finissons par sortir pour trouver un autre itinéraire cyclable … qui s’avèrera être un chemin blanc, (malaisé, difficile …comme dans la fable ...). Pas mal de temps perdu dans cet épisode, mais on rejoint quand même la grand’route et sa sur-fréquentation. Elle parait être quand même l’itinéraire préféré des cyclo-voyageurs : c’est sur cette portion que nous en verrons le plus en action (souvent jeunes, plus légers et plus affutés que nous autres !!!). C’est sous la pluie, désormais bien établie, que nous ferons encore qqs dizaines de kilomètres avant de trouver un terrain minuscule, géré jalousement par son propriétaire. Je prends les dispositions pour une nuit pluvieuse. Le repas du soir, comme le petit déjeuner du lendemain se prendront en jouant à cache-cache avec les averses.
La journée du lendemain sera la plus éprouvante de notre virée : la pluie, en fait une petite succession d’averses, faibles, mais surtout les dizaines de kilomètres sur la grand’route, jusqu’à SIBENICK. Les routes croates, que ce soit la route principale de la côte dalmate ou les routes secondaires, sont relativement étroites, le plus souvent sans surlargeur, et obligent les automobilistes à attendre derrière nos imposantes sacoches, ou, au contraire, à les frôler… La seconde solution semble la préférée des locaux qui l’utilise largement, et parfois sans nécessité. L’étape sera pesante, dans le vacarme de la circulation automobile et, en approche de notre étape, je réserve (merci Booking) une chambre à l’auberge de jeunesse de la ville. Au moins nous y trouverons un accueil sympathique, un repas en ville et à l’étape, autre chose que notre tente trempée de pluie et nos inconfortables tabourets. J’élabore, au calme, un nouvel itinéraire rejoignant SPLIT en évitant la route principale. Ce dernier, suivant le cours d’une rivière, conduit à un petit col juste au-dessus de l’aéroport de SPLIT … ça nous reposera de la cohue automobile de la veille.
Toujours sous un ciel couvert, nous entamons cette étape, qui, à part une (très) légère erreur d’orientation (routes minuscules dépourvues de panneau, et, comme d’habitude, je sort toujours mon GPS/smartphone avec qqs kilomètres de retard, une fois l’erreur commise…) s’avèrera agréable jusqu’à une sorte de rampe odieusement pentue qui nous mènera sur la route rejoignant les abords de SPLIT. La descente sur la ville se fera sous un soleil retrouvé … Ce que nous devons retrouver, nous, c’est un camping à une quinzaine de kilomètres de la ville. Je finis par en voir un, noté sur ma carte … je mets mon GPS sur l’affaire et nous finirons par nous trouver, en pleine agglomération, devant une maison dotée d’un petit verger … C’est bien un camping, une vieille dame finira par nous installer dans celui-ci, en interdisant aux enfants de venir jouer au ballon trop près de notre tente… Agréable étape : nous y trouvons tables et chaises à l’abri d’un préau et, finalement, tout le confort d’un « vrai » camping.
Le lendemain, petite matinée pour atteindre SPLIT … A l’arrivée en ville, nous retrouvons une intense agitation automobile, puis à nouveau la pluie … Nous échouons vers midi dans un abri bus, le long d’une rocade hyper fréquentée et y pique-niquons abrités d’une averse orageuse … C’est là que nous faisons le point sur notre virée : nous ne nous sentons pas vraiment à l’aise dans ce pays, pas très à l’aise sur des routes étroites et très fréquentées. Le temps, lui, alterne des périodes très chaudes et des passages orageux, et les prévisions ne sont guère optimistes. Bref, nous finirons par décider de ne pas poursuivre notre balade Croate et nous décidons de ne pas descendre à Dubrovnick, mais de prendre un ferry depuis SPLIT en direction de la côte italienne. Il nous faudra attendre le lendemain soir pour cela et nous réservons un B&B pour la soirée …. Une fois la chose faite via Booking, nous allons vers le logis et l’adresse indiquée …En fait, il nous faudra chercher pendant une bonne demi- heure dans le secteur indiqué, chaque maison du secteur ou presque proposant des logis similaires…
Installation enfin, bien : studio aménagé, jardin, à deux pas, via de petites ruelles du centre- ville et du port … Petite balade vers ce dernier et nuit réparatrice.
Le lendemain, à nouveau balade puis attente sur les quais (agréables, très touristiques et bien aménagés) jusqu’à notre embarquement sur le ferry (compagnie italienne – je ne pourrai pas y dépenser mes derniers « Kuna » … quant au navire, il menace ruine, mais enfin, par temps calme, ça fera l’affaire) – Nuit en mer, cabine hors d’âge mais vaste …