avec nos sacoches entre le JURA et l'AUDE
A nouveau des fourmis dans les jambes et l’envie d’une semaine de déambulation « sacocharde » avant d’aller retrouver mes camarades de club pour une semaine VTT entre Aude et Ariège sur le thème des Châteaux Cathares ….
J’hésite beaucoup sur l’itinéraire à suivre pour aller du Jura à l’abbaye de Fontfroide en passant par les monts du Vivarais et la haute Ardèche sans accumuler les difficultés …. Pour les premières étapes, je me décide finalement pour la traditionnelle vallée du Suran suivie de la vallée de l’Ain et d’un passage assez complexe pour éviter les voies trop fréquentées de la région lyonnaise. Arrivé à Vienne, je compte chercher et suivre les fragments de la « Via-rhona », itinéraire cycliste toujours évoqué, jamais réalisé, à quelques tronçons près.
Départ un peu laborieux en ce samedi 25 juin 2011, au matin. La charge n’est pas encore tout à fait bien répartie, la trajectoire est encore un peu incertaine. Nos camarades de club sont déjà sur leurs vélos, impeccables en haut et tout carbone plus bas. Une tape amicale dans la première montée lorsqu’ils nous dépassent, un peu d’étonnement en voyant le volume de nos sacoches et ils disparaissent… Nous sommes seuls sur la route….
Les côtes me font moins peur que l’année précédente et l’unique « grosse bosse » de la journée est avalée sans hâte mais sans angoisse…
Dans la haute vallée du Suran, nous trouvons un allié de poids : une bonne brise nous pousse vers notre destination du soir !!! le compteur affiche des valeurs inespérées et nous atteignons très rapidement le lieu vaguement envisagé pour le pique-nique de midi.
Reprise de la route pour Neuville, la vallée de l’Ain et une route un peu « rugueuse » en direction de Meximieux. Nous ne voyons pas le camping prévu, mais il est tôt et j’avais noté une autre adresse à quelques kilomètres. On cherche la sortie de ville et l’on se replace dos au vent sur une grand’route nous menant théoriquement à notre prochain bourg. Il s’avère que l’itinéraire en question est prévu et fléché pour les automobiles ou camions et qu’il fait un détour substantiel avant de rejoindre LOYETTES. Il évite ainsi l’autre localité prévue pour l’arrêt du soir. Arrivés dans ce bourg, nous nous renseignons sur le camping le plus proche et nous finirons l’étape, bière bue, au camping rural de Saint Romain de Jalonnas.
Bilan : 142 kms parcourus en 6 h 50 effective, soit une moyenne de 20,9 km/h (grâce au vent !!!)
Après cette première soirée et nuit de camping, départ sans hâte excessive pour une courte étape par beau temps.
Quelques hésitations sur les petites routes desservant SATOLAS et BONCE, alors que les avions se pointent, à la queue-leu-leu, en direction de l’aéroport tout proche. On roule agréablement jusqu’à la zone industrielle de HEYRIEUX – ILE D’ABEAU, relativement déserte en ce dimanche matin. On se décide donc à quitter le parcours « rural » (mais exigeant) que j’avais prévu au profit d’un itinéraire direct et plus plat en direction de VIENNE. Arrivée dans la ville par l’ancienne route, toujours aussi déformée et chaotique, nous passons le Rhône pour une première recherche de la fumeuse Via Rhôna. On finit par dénicher un panneau indiquant la possibilité d’une voie cyclable dans St ROMAIN EN GAL. On rejoint effectivement la chose, qui existait déjà, sans doute depuis notre traversée du fleuve. Le goudron est parfait, les piétons nombreux, mais les « concepteurs » de la piste, pour éviter les nuisances des mobylettes et autres engins, ont cru bon de disposer chicanes et obstacles à tous les accès. Ils ont oublié les vélos avec sacoches dans leur étude et chaque « piège » nous est l’occasion d’une courte mais intense séance d’haltérophilie consistant à soulever machines et bagages au-dessus de l’obstacle !!!
Ce relatif bonheur dure peu. Nous voilà dans une zone de maraichage où plus rien n’est indiqué. Casse-croûte au bord du fleuve au bout d’une impasse, puis retour sur la N 86, un peu bruyante, certes, mais plus évidente. Nouvelle tentative (réussie, cette fois) pour retrouver un itinéraire cyclable qui nous mènera enfin non loin de CONDRIEU, où devrait commencer la piste cyclable officielle.
On trouve la chose, sa fréquentation et ses pièges à cycles de voyage. Quelques barrages plus loin, la piste est moins souvent interrompue par des barrières et nous arrivons, sur un goudron hélas un peu fin et résistant mal aux racines d’arbres, à notre terme: la base nautique de SAINT PIERRE DE BŒUF. Baignade possible, terrasse et bière pression au camping.
Bilan de cette deuxième journée : 78 kms en 4 h 20, soit 18 km/h par un temps chaud et un vent faible, changeant.
