dans les vignes du Languedoc

La chaleur précédait l’orage, la nuit et le lendemain matin nous offrent une pluie, bienfaisante certes, mais inopportune au moment précis du pliage de la tente.

En dépit de cela, on prend la route pour une étape moins fertile en montées. Après BARJAC, le temps passe au beau et nous faisons route agréablement vers ALES. En approche de ville, la circulation automobile devient un peu envahissante à mon goût et les habitudes locales des conducteurs un peu cavalières. Arrêt au premier centre commercial pour un plein d’eau minérale et une pâtisserie mal cuite et passée !!! … Désagréable - Mise en route du GPS et sortie rapide de la ville en direction d’ANDUZE. Notre route se dirige ensuite vers SAINT HIPPOLYTE DU FORT et GANGES contre un fort vent contraire. Nous arriverons tôt à GANGES (LAROQUE) pour le camping et notre étape du soir. Baignade dans l’Hérault, bière, courses et repos après 101 km parcourus en 5 h 42 (17,6 km/h)

Jeudi : le beau temps et la chaleur sont revenus.

Après quelques bosses et la montée de CAUSSE sur la CELLE, nous retrouvons la vallée de l’Hérault, ses gorges, SAINT GUILHEM LE DESERT et le pont du diable. Retour ensuite sur le plateau au milieu des vignes et route contre le vent en direction de CLERMONT L’HERAULT. Dans ce secteur, passage désagréable entre autoroute, nationale et déviation routière … Mais la route redevient rapidement agréable et calme. L’arrêt de midi se fera près de la superbe chapelle de ND DU PEYROU. Quelques bosses et des vignes encore pour une arrivée tôt à MURVIEL LES BEZIERS, où j’avais prévu l’arrêt du soir. Au bar, on nous indique que le camping prévu n’existe plus et nous devrons continuer jusqu’à CESSENON SUR ORB, en plein vignoble de ST CHINIAN. Le camping municipal n’est pas gardé, on s’installe sur un reste d’herbe. L’endroit n’est pas très sympa, mais il y a la rivière, un peu d’ombre et les commerces tout proches.

BILAN du jour : 112 km parcourus en 6 h 47 (16,5 km/h)

Le lendemain, toujours pas de gardien et nous reprenons la route sous un ciel bleu.

Quelques bosses au départ et à nouveau une route agréable au milieu des vignes. Nous parviendrons rapidement, en tout début d’après midi, à BIZANET, notre terme provisoire. Arrêt à l’épicerie, montée vers le camping, aux emplacements agréablement dotés, pour les voyageurs que nous sommes, de tables et de bancs. Enfin une grande après-midi de repos, entre piscine et lecture à l’ombre des pins. Le soir, nous verrons arriver d’autres cyclo-touristes, lourdement chargés, quadruples sacoches étanches pour les uns, chariot derrière tandem pour d’autres …. Le lendemain, nous discuterons longuement avec un couple de Hollandais francophones et francophiles en route pour Barcelone … bel effort !!!

A l’actif de cette dernière journée de notre périple : 57 km en 3 h 30 – le lendemain, il nous restera quelques 7,5 km à parcourir pour arriver a l’abbaye de FONTFROIDE où nous devons rejoindre nos camarade pour une seconde semaine de cyclotourisme – mais à VTT et sur le thème du tour des châteaux cathares.

En définitive, nous aurons parcouru pendant cette semaine, petits déplacements compris, tout près de 700 km (695, en fait) en 41 heures de route effective, soit une moyenne d’un peu moins de 17 km/h …. Mais surtout, indépendamment des chiffres, un grand bonheur et un itinéraire attachant, souvent superbe …. A quelques exceptions près, bien sûr ….

REMERCIEMENTS MODERES :

-          Pour les aménagements cyclables des rives du Rhône : beaucoup d’argent dépensé et gâché par une réalisation et une signalisation approximative, un goudronnage déjà dégradé, des « barrages filtrants » inadaptés …

-          Aux aménageurs des zones urbaines et péri-urbaines pour la signalisation …

-          Aux concepteurs des aménagements routiers modernes : les tremplins que constituent les actuels « brise-essieux », les ilots directionnels taillés en sifflet à leur extrémité (et obligeant les automobilistes surpris à nous serrer au plus près …), les pistes cyclables se terminant brusquement sur un obstacle … etc …

-          Aux crétins motorisés qui m’ont fait regretter de ne pas avoir utilisé un écarteur de danger hérissé de pointes ou lames métalliques (solution déjà testée, très efficace, le crétin moyen craignant par-dessus tout d’abîmer la peinture de son véhicule !!!)

Mais, à côté de cela, que d’instants précieux ….

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