Le projet : grosso modo, partir du côté de PERPIGNAN, passer les Corbières (j’avais bien envie de reprendre les Gorges de Galamus) et rejoindre le Canal du Midi et Carcassonne. En continuant sur cet axe, aller au-delà de Narbonne, rejoindre la mer et revenir sur Perpignan entre mer et étangs …
Départ Dimanche 17 mars, en bus, vers le camping de SALSES, où j’avais réservé un mobil Home pour une semaine … Ce n’est pas très cher, et ça nous permettra l’hébergement de la première soirée et nuit, le garage du bus pendant notre absence, et la nuit finale avant le retour vers nos terres natales … Cette année, nous partons avec notre ami Michel Gay, qui reprend le cours de son activité cycliste.
Voyage et installation sans problème, sauf une vague inquiétude : la météo annonce, pour nos deux premiers jours, vent contraire et de fortes rafales, et aussi de la pluie pour le second.
Départ de SALSES vers RIVESALTES, ESPIRA et CASES DE PENE : petites routes, bien ventée comme prévu (les rafales ont été données à plus de 70 km/h) mais trajet effectué sans hâte (moyenne ridicule, mais bon … d’après mon simulateur de puissance, il faut 250 W de puissance pour avancer à 15 à l’heure sur terrain plat avec seulement 35 km/h de vent contraire … et plus de 600 w pour franchir les rafales à 70 !!!) … Entre CASE DE PENE et ESTAGEL, nous trouvons une petite route rive gauche de l’Agly, agréable et parfois abritée du vent. Dans cette dernière commune, nous décidons d’emprunter la route départementale jusqu’à MAURY : mauvaise pioche : elle est certes agréablement bordée d’une sur - largeur cyclable, mais, très rectiligne et bien orientée face au vent, l’exercice sera redoutable et atténuera significativement la jovialité de notre ami Michel G.
Casse- croûte sur l’agréable place de MAURY (banc, fontaine et eau potable) et départ par la D 19 vers deux petits cols et le village de LESQUERDE. Quelques portions pentues en plus du vent défavorable, mais, à vitesse réduite et en savourant les secteurs abrités, route très agréable. Nous arrivons tôt à SAINT PAUL DE FENOUILLET, notre but du jour. Làs, le café-restaurant de la place est fermé, nous privant de la fin d’étape avec bière en terrasse. Installation au B&B, réservé d’avance, « Le Galamus » … bonne et belle adresse : accueil sympa, endroit sécurisé pour les vélos et ambiance chaleureuse. Le soir, nous finirons (mal) dans l’unique pizzeria ouverte en ces lieux … pas terrible. La nuit et le petit déjeuner nous réconcilieront avec cette jolie localité.
Seconde étape : Entre brume et pluie fine le matin, tournant à de bonne averses en milieu de journée … En plus, le vent n’est pas vraiment tombé et je serai un peu frustré de ne pas pouvoir déguster ce superbe parcours sous des cieux cléments et une belle lumière. Nous apprécierons toutefois la douce montée des Gorges de Galamus (superbe) puis, après CUBIERE s CINOBLE, la montée du col du Linas. Une fois atteint ce qui sera le point culminant de la semaine, la pluie rafraichira sérieusement notre descente, heureusement agrémentée de la première crevaison au sein de l’équipe !!! A quelque chose, malheur est bon : nous avons perdu du temps et l’heure du déjeuner coïncidera avec notre passage à RENNES les BAINS et son restaurant chauffé. Les forces ainsi reconstituées, nous continuerons par d’agréables petites routes et sous un soleil revenu jusqu’à LIMOUX, son hôtel restaurant (Les Arcades) ancien mais sympathique au cœur de la vieille cité.
Pour le troisième jour, sous un soleil revenu, nous nous dirigeons tout d’abord vers ALAIGNE et BELVEZE du R. où nous devions trouver une « voie cyclable » vers BRAM et le Canal du Midi. Làs, nous trouvons bien l’empreinte de la voie ferrée devant la supporter, nous en voyons qqs aménagements, mais la chose a été sans doute abandonnée : il ne reste qu’une vague sente sur un chemin herbeux. C’est, finalement, par un bout de départementale et de petites routes que nous rejoindrons BRAM, et, après l’avoir traversé, les rives du Canal du Midi. Nous y trouverons l’emplacement de pique-nique aménagé utile. Nous ne ferons, en définitive, que peu de kilomètres sur le parcours du Canal : chemin dégradé par les travaux, plus d’arbres, mais le souvenir de leurs racines secouant nos machines … On se lassera vite de l’exercice et nous finirons après quelques kilomètres de route fréquentée par atteindre VILLESEQUELANDE. Mon ami Michel G trouvant la route assez mal fréquentée, nous rejoindrons, par des routes très rurales PEZENS, VENTENAC, PENNAUTIER et le rond-point du PONT ROUGE, au nord de CARCASSONNE… Pour la suite, direction TREBES par VILLETUBERT et arrivée à FONTIES D’AUDE et notre B&B « Le Castel Enchanté ». Quelques angoisses dans cette localité : nous nous séparons en cherchant à la fois notre gîte et un restaurant pour le soir… Nous finirons quand même par tous nous retrouver au Gîte, où notre hôtesse nous proposera de pallier aux insuffisances de la localité. Il n’y aura finalement que la bière de fin d’étape qui manquera, heureusement remplacée par l’excellente production viticole de la région, si bien qu’en fin de soirée, ce ne sera pas une mais deux bouteilles qui nous seront nécessaires ... (MERCI de ne pas faire suivre cette information à nos médecins traitants) … Agréable étape et excellente adresse.
Il nous faut désormais aborder notre retour. Abandonnant, en partie, le projet d’emprunter les berges du canal, nous atteindrons déjà CAPENDU en suivant les chemins vicinaux de FLOURE et BARBAIRA. Pour la suite, et toujours sur de petites routes, nous passerons St COUAT d’ AUDE, ROQUECOURBE, CASTELNAU et TOUROUZELLE, au sud est d’OLONZAC, où nous retrouvons le trajet du Canal du Midi. Pause (médiocre endroit) méridienne et retour vers de petites départementales, agréables et proches du canal. C’est ainsi que, par ARGENS M., St NAZAIRE et SALLELE d’AUDE, nous atteignons CUXAC d’AUDE et une terrasse intermédiaire (le temps s’est bien réchauffé) … La fin d’étape se fera par COURSAN, VINASSAN et la D 32 (un peu plus fréquentée que le reste de notre balade). Arrivée à GRUISSAN à une heure décente, recherche de l’hôtel réservé (Port Beach ***) et installation … Repas du soir excellent (L&L), Bonnes adresses, bonne étape.
Pour la dernière étape, nous empruntons les chemins « des étangs » … Le bord de celui de Gruissan d’abord, puis le chemin entre ceux de BAGES, de SIGEAN et celui de l’ AYROLLE. Après cette « navigation » sur chemin blanc, nous atteignons l’Ile de SAINTE LUCIE, près de PORT LA NOUVELLE. C’est là que mon pneu arrière se décidera à éclater, montrant sa texture déchirée et son usure sur une surface grande comme une pièce de monnaie … Je n’ai, bien sûr, pour une aussi courte équipée, pas pris de pneu de rechange … Finalement, je me décide à arracher la valve de la chambre détruite, pour la placer en « pare crevaison » sous la bande de roulement du pneu endommagé, et protéger ainsi la chambre à air neuve. Après remontage et un gonflage modéré de l’ensemble, il me paraît possible de rouler un peu, au moins jusqu’à la ville toute proche. Pendant ce temps, un « grand voyageur » nous a rejoint… Suisse, toujours en route sur un superbe vélo couche (et profilé), il échangera longuement avec Michel G sur leurs parcours communs … Moi, inquiet pour mon pneu, j’irai prospecter les ressources de la ville en réparateurs de cycles. Nous finirons par nous regrouper après la ville sans avoir déniché l’oiseau rare … Je me résous à tenter ma chance …Après LA PALME (un peu de départementale peu fréquentée) nous faisons notre pause méridienne avant de retrouver les bords de l’étang de LEUCATE. A quelques bricoles près, le trajet par LEUCATE, PORT LEUCATE (terrasse – il fait très chaud désormais !!!) et LE BARCARES se fera sans problèmes, sans vélocistes et sans crevaison !!! -C’est par St LAURENT de la S, St HYPPOLYTE, la D 11 et SALSES que nous atteindrons notre camping de départ et la dernière soirée de notre virée printanière.
Pour les parcours de cette édition de nos balades printanières : sur OPENRUNNER - faire une recherche sur le mont-clé : mars19 - auteur : lethieu39 ...
ci-dessous, quelques photos ( Michel Gay et moi-même)