Seconde traversée sans problème : nous ferons comme la plupart les voyageurs, et nous passerons la nuit confortablement installés sur les « sièges avion » inoccupés à cette période de l’année. Arrêt en pleine nuit pour une bonne paire d’heures : nous faisons escale à Corfou et notre bateau complète son chargement
Nous acostons en Italie, sur la côte adriatique, à BARI avec un peu en retard… Débarquement sans problème, et nous cherchons la sortie. Faute d'une bonne signalisation, nous finissions devant l'autoroute interdite aux vélos. Machine arrière, pestant contre cette signalisation imbécile… Nous finirons enfin par nous retrouver en ville, sur mon itinéraire prévu. En sortie de ville, nous nous retrouvons, comme fréquemment, face à une route express à quatre voies. Le temps de sortir mes instruments d’orientation et un cycliste urbain viendra se garer près de nous. En quelque mots, il comprend notre direction et nous invite à le suivre. Petites rues, traboules s'enchaînent derrière cet homme providentiel et nous sortons de la ville sans problème avant de retrouver une route normale. Nous faisons nos courses dans des rues animées. Tandis que je garde les vélos, un groupe d'italiennes s'arrête, demande quelques renseignements : où nous allons, d'où nous venons, etc... et finit par photographier nos montures abondamment chargées.
Nous prenons notre piquenique le long de la mer, sur une petite esplanade bordant la côte rocheuse. La mer est belle, c'est le bonheur, et nous nous dirigeons vers notre camping du soir. Quelques dizaines de kilomètres, nous arrivons en ville et nous nous dirigeons vers l'établissement. Arrivés près de celui-ci, il ne reste plus qu'une pancarte et une porte fermée. J'aperçois, par le trou de la serrure, un espace abandonné depuis longtemps. En pestant contre le site internet non mis à jour de cet établissement, nous cherchons une solution. Nous envisageons tout d'abord de longer un peu la côte, au cas ou nous trouverions un second camping, puis ensuite d'aller vers la ville d'Andria pour y chercher un gîte pour le soir. Bien sûr, nos recherches seront infructueuses : nous ne vous repérons même pas de pancartes indiquant un hôtel autre que les hôtels « de luxe » situés dans cette région.
Dans la ville d'Andria, nous nous perdons un peu dans les rues en suivant une signalisation un peu chaotique et je finis par trouver que cette journée, qui devait être une journée de repos, est un peu difficile. A un carrefour, je repère une pâtisserie - bar et j'y échoue pour me remonter le moral en buvant une bière fraîche. C'est finalement le propriétaire de cet établissement qui nous indiquera un B&B situé à proximité. On s’y dirige, on sonne, pas de réponse… mais les gens présents dans la rue nous indiquent où aller chercher le responsable, qui travaille dans une école située à proximité… Tandis que Josette va à sa rencontre, la propriétaire apparaît à sa fenêtre et viendra nous accueillir en nous expliquant qu’il est tout à fait possible de nous loger mais sans petit déjeuner … Cela nous convient tout à fait et nous passerons une nuit confortable dans une chambre aux meubles anciens dotée du confort moderne. Notre repas du soir et notre petit déjeuner se passeront dans le jardin, sous un auvent, et finalement dans de très bonnes conditions.
Le lendemain, nous partons après une bonne nuit de repos vers ce qui devait être l'étape la plus difficile de notre périple. C'est en effet aujourd'hui que nous devrons monter jusqu'à un lac situé dans la montagne, au point le plus élevé de notre traversée de l'Italie. En fait si l'altitude atteinte ne sera pas très importante, (en fait ce n'est guère qu'à 900 m d'altitude) nous partons de très bas et la route qui y mène alterne de fortes montées (dont certaines seront passées à pied) et redescentes. Le dénivelé de la journée sera finalement très important et la chaleur est étouffante. La dernière montée, à partir de RONERO LA VULTURE sera longue, partiellement gravie à pied, jusqu'au col (la pancarte du col indique une altitude de 875 m). Ensuite, nous descendons près du lac où nous devions trouver notre camping du soir. Nous espérons que cette fois-ci il sera ouvert. Il l’est bien, mais nous trouvons un établissement tout à fait rustique, situé dans un endroit humide, un quasi marécage …de plus, les sanitaires sont particulièrement rustiques et ne comportent pas d'eau chaude. Le bivouac sera sommaire, bien que largement tarifé, pour cette deuxième nuit italienne.
Le lendemain, l’étape aurait du être plus facile : il s'agissait de descendre de nos montagnes pour rejoindre la côte ouest, près de PAESTRUM dont je voulais visiter les ruines antiques.
Le début du parcours sera sans problème, agréable même et nous rejoignons facilement la vallée où il nous faudra jouer à trouver les petites routes évitant la route express, très passante et chargée de camions.
Au début l’itinéraire repéré est assez facile à suivre, mais au prix de remontées parfois sévères. Par contre, sur la partie basse, nous rejoignons un secteur traversé par l'autoroute… Là, les choses deviennent plus difficiles : toute signalisation envoie sur l'autoroute, et, pour l'éviter nous y allons un peu à l’estime …en effet, je me suis écarté de l’itinéraire tracé et mon GPS ne me sert désormais à rien … Nous devons désormais chercher une route alternative. Nous y parviendrons, mais au prix de kilomètres supplémentaires, sur des routes très passantes ou d'autres au profil très agité. Beaucoup d’efforts, donc, y compris en poussant nos vélos, avant d’arriver en vue d’EBOLI, qui nous accueille avec la seule averse de notre périple. Les vêtements de pluie seront sortis mais vite rangés : trop chauds, et puis ce ne seront que quelques gouttes. Nous faisons nos courses après 110 kms de route avant de reprendre la route pour les 20 kms restant avant notre camping du soir. Pour cette journée, nous aurons donc parcouru au moins 130 km et vraisemblablement encore plus de dénivelé que la veille.
Le lendemain j'avais prévu la visite du site archéologique de PAESTRUM. C'est le week-end, pas mal de circulation sur la route longeant la mer. Une bonne vingtaine de kilomètres ainsi et nous arrivons sur le site. Je me dirige vers l'entrée du site : on nous renvoie vers le bâtiment principal pour prendre nos billets et nous ne pourrons pas garer nos vélos à proximité de l’entrée. Ce n’est guère plaisant et nous nous rendons compte que le site est surtout caractérisé par les trois temples majestueux, parfaitement conservés, qui m'avaient attiré ici. Nous finiront donc par visiter le site depuis l'extérieur des grilles, le reste des vestiges n’étant guère spectaculaire et ne présentant apparemment que peu d'intérêt. Nous garderons quand même un souvenir fabuleux de ce site entièrement situé sur une terrasse bordée d'un mur d'enceinte de plusieurs kilomètres, spectaculaire et majestueux lui aussi.
Retour au camping, repos, baignade pour Josette et nous rechargons nos batteries après les deux dernières dures étapes.