Arrivé au port, je cherche le comptoir pour prendre les billets de notre traversée vers OLBIA. Nous n'envisageons qu'une seule étape en Sardaigne. En effet, lors d'un voyage précédent, l’île ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable.
Ferry pour Olbia, donc, et je me précipite vers le premier guichet annonçant la destination et demande les tickets utiles. La personne semble pressée, puis, un employé du port me signale qu'il faut nous dépêcher … nous le suivons et embarquons en toute hâte. En effet, le ferry est sur le point de partir, bien avant l'horaire que j'avais noté dans ma préparation. Une fois en route, j'avise un groupe de motards français, je leur demande l’ heure à laquelle nous somme censés arriver et constate que nous avons pris un ferry « express », de jour, et effectuant la traversée en seulement cinq heures. J'avais prévues le ferry de nuit et donc une nuit en mer et un débarquement au matin. Du coup, Je n'ai pas plus d'hébergement prévu pour cette nuit.
Nous débarquons à Olbia alors que la nuit tombe, le débarquement se fait sans problème, mais la signalisation nous envoie directement sur la rocade évitant la ville, tous ses hôtels et toutes les possibilités d'hébergement. Le temps de nous organiser un peu et de nous repérer, nous sommes déjà sortis de ville sans avoir trouvé ni indication de camping ou d’autre hébergement. Nous continuons sur quelques kilomètres dans l'espoir de trouver un endroit propice pour passer la nuit. Ce ne sera pas le cas et nous nous trouverons au pied de la montagne alors que la nuit est déjà bien avancée. Les routes sont toutes bordées de très hautes barrières de sécurité, il n'y a pas de routes adjacentes ni d'endroits plats écartés de la route où nous aurions pu établir un bivouac improvisé. Nous somment fatigués, la route monte sévèrement et nous commençons sérieusement à tanguer sur nos vélos. Nous finirons par aviser une des rares bretelles conduisant à une villa, espace large, plat, bien revêtu de goudron et nous installerons là nos duvets et nos matelas à même le sol pour une nuit désormais courte.
La nuit, un peu fraîche, se passera sans incidents sous les étoiles. Nous nous réveillons au petit matin avant de repartir en direction de l’extrémité nord de l’île et de notre ferry pour la Corse.
L'étape sarde sera vite avalée et nous arriverons à Santa Teresa en fin de matinée. À nouveau un court voyage en ferry et nous arrivons à Bonifacio. Nous trouvons facilement notre camping du soir, nous nous installons, Josette trouvera après un bon quart d'heure de marche un endroit propice à la baignade et nous irons ensuite faire nos courses pour le soir. Notre premier contact avec la Corse est excellent, à part, bien sûr, le prix des denrées dans ces lieux hyper touristiques et le fait que nos des infractions au code de la route, largement tolérées en Italie, n’y sont plus guère appréciées.
Nous entamerons, dans les jours suivants, quatre étapes difficiles physiquement mais très belles, en suivant la côte ouest de l'île jusqu'à l'Île-Rousse.
Le lendemain, nous reprenons la route qui fait le tour de l'île, souvent assez fréquentée. Cependant, debout au lever du soleil, nous profiterons de routes calmes. Avant SARTENE, nous prendrons cependant sur la droite la petite route qui y mène par MORTA et la montagne. La montée du col sera belle, mais rude, et cela nous prendra jusqu’à la pause de midi. Vers midi, donc, nous atteindrons Sartène, puis, dans l'après-midi, nous descendons en direction de PROPRIANO. Quelques bosses à l'entrée de la ville et enfin nous atteindrons le camping prévu, perché dans la côte, ce qui nous inflige une dernière montée indigeste avant notre halte du soir.
Le lendemain, matinée toujours entrecoupée de côtes difficiles, mais l'environnement est beau, le temps est frais, et sur les routes, les premières heures de la matinée sont très calmes.
En fin de matinée, nous descendons enfin vers le golfe d'Ajaccio, nous y faisons notre pause pique-nique et nous reprendrons, après baignade, la route en direction d'Ajaccio et plus exactement de la route contournant Ajaccio et repartant dans la montagne en direction du golfe de la Liscia et notre arrêt du soir. Aux environs d'Ajaccio, grosse circulation, et la seule route possible nous entraîne sur les quelques kilomètres d’une quatre voies rapide. En continuant notre route, nous nous trouvons dans le flot de circulation qui mène les habitants d'Ajaccio vers les zones commerciales. Ce retour en milieu urbain, après notre calme matinée, n'est pas très agréable, à part, bien sûr le fait que nous pourrons bénéficier des avantages de cette zone. Arrêt au magasin Décathlon et courses du soir seront faites dans ces lieux, puis nous reprenons notre route dans le flot des voitures pour encore quelques kilomètres. Enfin, nous nous retrouvons sur une route plus calme pour monter notre dernier col avant notre bivouac et notre camping du soir.