de la Crête au Jura

Départ le mardi 13 mai pour l’aéroport de GENEVE-COINTRIN. Comme d’habitude, les vélos, partiellement démontés sont rangés dans des cartons, tandis que sacoches et tente sont regroupées dans un grand sac plastique. Cette année, nos amis Yves et Danièle nous conduisent à Genève. Le temps est désagréable et froid – en passant le col de la Faucille, nous aurons même droit à une averse de neige mouillée. Arrivée à l'aéroport de Cointrin, nous quittons nos amis et nous nous dirigeons avec nos imposants bagages vers ce qui nous paraît être le bon comptoir … En fait nous sommes dans la zone française de l’aéroport et il nous faudra passer côté suisse par un couloir entrecoupé d’escaliers …Nouvelle manœuvre de cartons et bagages, recherche d’un nouveau chariot mais nous arrivons à temps pour l’embarquement …. Procédure rapide malgré la singularité de nos bagages et nous embarquons presque immédiatement. Et c'est parti pour un vol de quelques heures.

Vol sans problème et arrivée à l’heure à HERAKLION. Nous attendons, comme toujours avec un peu d'angoisse, notre chargement. Sans gros problèmes, nous retrouvons le tout, nous sortons de l'aéroport et nous nous mettons au travail pour remonter les vélos et les harnacher. On commence par défaire des bagages pour récupérer un couteau et Josette attaque les cartons pendant que je m’efforce de remonter les vélos à peu près correctement. Au bout d'un moment, Jo est aidée par un homme possédant lui aussi l'indispensable couteau suisse. Nous finissons le remontage des vélos, le pliage des cartons et nous remercions notre aide bénévole.

Entre-temps, la nuit est tombée et il nous faut prendre les dispositions pour rouler la nuit bien que la distance à parcourir pour rejoindre l’hôtel réservé pour cette nuit ne soit guère loin.

Sortie de l'aéroport : nous sommes approximativement dans la bonne direction mais j'hésite un peu et, le temps de déplier mes appareils et de les mettre en marche, Josette a déjà demandé notre route et nous parcourons les quelques centaines de mètres utiles. Notre arrivée était bien prévue, de même que le local pour ranger nos vélos. Nuit confortable, donc, un peu de luxe, mais nous avions gardé un mauvais souvenir d’une précédente arrivée nocturne !!!

Première nuit et premier petit déjeuner confortables, donc, et, enfin, nous voilà partis. Première tâche pour ce matin : chercher où acheter la nourriture pour la journée ainsi que l’indispensable cartouche de « camping gaz » interdite dans les bagages avion …

Premier contact avec les rues d’ HERAKLION : les cloches des églises et les chants religieux retransmis par haut-parleurs dans la rue…  Après nos achats dans le premier « grand » supermarché, nous nous réorientons et reprenons la route avec un peu d'angoisse : il nous faut traverser cette ville importante et trouver la route côtière en évitant la route principale, a priori à quatre voix. La tâche s’avérera finalement assez simple, n'était l'étroitesse de certaines rues et une circulation assez dense à cette heure de la journée. Cela dit, les automobilistes locaux, camions compris, ne nous créerons pas trop de problèmes : les gens sont courtois et la traversée d’Héraklion ne sera finalement pas une épreuve. Nous retrouvons donc notre route qui, de toute façon rejoindra la route principale … Mais cette dernière est souvent très large, n’est pas interdite aux vélos ou autres véhicules « lents » et elle est dotée, pratiquement sur toutes sa longueur, d'une large bande qui leur est réservée. C'est donc sans trop de problèmes et par cette route directe que nous ferons nos étapes crétoises. Les quelques itinéraires alternatifs sur des routes secondaires que j'avais imaginés semblent, eux, se perdre dans la montagne et nous sommes bien contents de rester sur cette route qui, bien que comportant des pentes assez sévères, ne monte pas systématiquement au-dessus de toutes les montagnes.

Comme en ville, la circulation n'est pas stressante et la route est assez agréable : elle se faufile entre les montagnes, et, vers midi, rejoint la côte pour une première plage, une première baignade et un premier piquenique.  Il fait désormais très chaud : la température, prévue par la météo à 35°, est parfois affichée à 38 … ça fait presque une trentaine de degré au dessus de notre température jurassienne de la veille !!! Le soleil est brûlant et mes premiers « coups de soleils » sont inquiétants … Le long de la route, beaucoup de petits étals vendant des oranges : elles sont énormes, de la taille d’un bon pamplemousse, succulentes et à pleine maturité. De plus, leur prix est ridiculement bas.

Une vieille dame offrira au passage un beau fruit à Josette.

L'après-midi nous rejoindrons sans problème est assez rapidement le camping prévu. Arrivés assez tôt dans l'après-midi, nous pourrons, comme souvent sur ce périple, faire notre petite lessive, la sècher, ce qui nous permettra de porter à peu près toujours la même tenue.

Ce soir, pas de Wifi, pas de liaison Internet, mais je trouverais sur un coin de notre emplacement une prise électrique qui me permettra de recharger mes appareils : en effet, le système que j'ai prévu pour recharger ceux- ci semble avoir un problème et je serais tributaire d’un branchement électrique pour assurer mes recharges. Cela dit, à aucun moment,  je n'aurai de véritable problème.

Premier montage de la tente, première nuit, et nous reprenons le lendemain matin nos habitudes : lever tôt avec le soleil, réapprendre à organiser et charger nos sacoches d'une façon rapide et optimale.

Notre seconde journée en Crète sera assez courte et pas trop difficile : 63 km seulement pour aller jusqu'à Chania, port où nous trouverons notre ferry pour un premier transfert en Grèce continentale. Nous y arriverons assez tôt dans l'après-midi après une journée à peine moins chaude que la précédente.

Comme prévu, il ne reste pour ce passage que des cabines hors de prix et, comme pour beaucoup de passagers, nous passerons la nuit sur la moquette des couloirs. En effet, nous partirons vers 21 heures pour une arrivée le lendemain matin.

page suivante