Le lendemain (6° jour) il nous faudra à nouveau franchir un aber avant de repartir vers PLOUARZEL et de petites routes côtières, avant LE CONQUET et enfin la pointe Saint Mathieu pour notre pause méridienne. L'après-midi sera consacrée a essayer de suivre les côtes au plus près avant de retrouver la banlieue de BREST et de traverser cette ville par un itinéraire cyclable un peu plus long que ce que j'avais prévu mais parfaitement fléché. Nous arriverons au port de Brest largement une heure avant le départ de la vedette pour la presqu'île de Crozon et le port de LE FRET. En attendant, bière au café du port et petite visite à une chorale de Bretons qui chante en public devant l'un des remorqueurs phare du port de BREST, aujourd'hui ouvert à la visite. Nous passons ensuite sur la presqu'île de Crozon où nous arriverons vers 18 heures. Il nous reste plus d'une quinzaine de kilomètres pour atteindre TELGRUC. Encore quelques bosses, donc, et nous atteignons enfin le camping, pas celui que j'avais prévu, mais un tout petit camping, désert à cette époque de l'année. Fin donc de ces six jours de voyage aller et demain nous prendrons le chemin du retour par les voies les plus rapides.
Ça y est, on a retrouvé le climat breton : le temps est chargé le matin, quelques gouttes la nuit et parfois en journée. Nous n’aurons, toutefois, pas à sortir nos habits de pluie … Il faudra seulement nous résoudre à guetter l’éclaircie pour déjeuner et, le matin, plier la tente mouillée et en supporter le poids supplémentaire.
Le lendemain, donc, petites routes agricoles, visite de l'enclos paroissial d’ARGOL, et encore quelques grosses bosses avant d’atteindre Châteaulin où nous devrions retrouver le canal de Nantes à Brest. Dans cette ville, il nous faudra monter tout en haut pour faire nos courses, puis redescendre jusqu'au canal pour, en définitive, se tromper de côté et emprunter un chemin différent du halage aménagé prévu pour les randonneurs. Je crois bien faire de persévérer dans mon erreur, dans l’espoir de trouver rapidement un endroit doté d'un pont ou d’une écluse et permettant la traversée de la rivière et du canal. En fait, ce que j'avais repéré au prix d'une ou deux bosses supplémentaires n'existe plus en tant que pont : il est supplanté par un pont autoroutier sur voie expresse. Il nous faudra donc encore quelques kilomètres difficiles avant de retrouver une départementale, un vrai pont, et changer de côté afin de retrouver notre parcours aménagé. Il reste, certes, pas mal de kilomètres avant l'arrêt du soir mais le trajet est parfaitement plat, le chemin parfaitement entretenu et gravillonné, à quelques travaux près, et nous finirons par arriver au bas de la ville de Carhaix en temps et en heure. Il nous faudra ensuite quelques kilomètres et une grosse montée avant de retrouver le centre-ville pour enfin nous apercevoir que le camping prévu est, en fait, tout en bas, le long d'une rivière, et qu'il existait un passage à plat permettant de passer de notre canal au camping. Pas grave, cela nous aura permis au moins de faire nos courses. Arrivée tardive, donc, par un temps humide.
Indépendamment de mon erreur matinale, l’étape fut un peu décevante : en effet, le canal de Nantes à Brest, pourtant largement vanté dans les publications cyclos, est tracé, évidemment, en fond de vallée. Il évite tout les villages, et de plus, il est, à cette époque de l’année, déserté des bateliers et même des oiseaux... Ni bêtes, ni gents (à part des cyclotouristes) et donc, pas grand-chose à voir en suivant le canal…
Déjà le huitième jour et, pour cette journée, je me décide à quitter le canal de Nantes à Brest au profit d’une voie verte qui joint de Carhaix à MERDRIGNAC, notre but du jour. Nous suivons donc cette voie gravillonnée, établie sur une ancienne voie ferrée et passant donc par les villages et bourgs. La journée sera somme toute assez facile et agréable, nous croisons de nombreux groupes de cyclotouristes, circulant comme nous avec vélos et sacoches, par un itinéraire assez plaisant mais, comme toute la Bretagne, parfumé d'odeurs agricoles. Camping à MERDRIGNAC pour cette dernière nuit d'itinérance.
Là encore, peu de belles choses à se mettre sous les yeux, à part le passage près de l’abbaye et du lac de Guerlédan … mais il s’agissait d’un itinéraire « rapide » pour revenir à notre point de départ !! Cela dit, le parcours semble faire le bonheur des cyclos ; c’est sur cette portion de notre itinéraire que nous en avons croisé le plus !!! Bizarre ….
Pour cette dernière étape, sous quelques gouttes de pluie, grosse hésitation au départ : je suis trompé par une signalisation routière indiquant le but du jour par la voie expresse et dont l’accès est dans une direction opposée à celle de notre route. Après correction, nous nous dirigeons en ligne quasi droite vers Dinan, par une départementale certes campagnarde, certes bosselée, mais somme toute assez facile. Dans DINAN, je projette de prendre un itinéraire autre que celui que j'avais prévu à l'origine. Bien sûr, je ferais encore une erreur d'itinéraire, partirais à l'inverse du trajet prévu et passerais quelque temps avant de rectifier tout cela et rejoindre une bonne départementale, puis une piste cyclable longeant les rives de la Rance. Pique-nique agréable le long de cette rivière, avant de reprendre notre piste, qui finit par nous rejeter vers les routes et villages de l’intérieur. À nouveau, donc, odeurs agricoles et quelques côtes avant d'atteindre notre but, DINARD, et notre camping du départ. Nous y retrouverons notre bus, le confort qui va avec, et le petit restaurant du camping pour un « moules frites » digne des meilleurs.
La peste soit de la signalisation et des aménagements cyclables : voies partiellement aménagées, s’interrompant brusquement ou pire, multiplication d’itinéraires et de fléchages... Bref, pour s’y retrouver, il faut un bon guide, ou une bonne carte et, pour ma part, je ne regrette pas mon « suréquipement » (tablette GPS avec cartographie, cartes papier….) Mais l’accueil et le repas du soir nous feront vite oublier nos erreurs du jour.