Le lendemain, réveil humide… (nous en prendrons rapidement l'habitude, hélas !!).
Nous cherchons immédiatement l’euro- véloroute 1 «vélodyssée », qui normalement remonte depuis Hendaye vers la Bretagne. Elle est normalement matérialisée dans tout le sud-ouest. Nous la suivons donc, en constatant que celle-ci tourne et retourne, zigzague entre les lotissements. Elle emprunte aussi, parfois, le bord de mer, mais au prix de remontées piétonnes sur des chemins de terre. En panachant itinéraires, voies cyclables et petites routes, nous arrivons en vue de Bayonne où nous cherchons notre route afin de contourner la ville et de prendre la direction de Dax. Je ne fais pas suffisamment attention et je commets une erreur d’itinéraire, assez vite réparée avec l’aide d’un piéton local. Route plate ensuite, jusqu’à reprendre les molles ondulations de fin d’étape jusqu’à Saint Paul les Dax, son camping sous les arbres et une nuit bercée par le bruit de la pluie.
Le lendemain, réveil sur un sol détrempé et sous une pluie continue. Les « locaux » ne nous laissent guère d’espoir : la pluie est bien installée et « à Dax, il pleut tout le temps … ». Bref, la matinée passe à scruter le ciel et à nous demander si nous pourrons partir des lieux le jour même … Peu avant midi, la pluie cesse pendant le temps qu’il faut pour démonter la tente, refaire nos bagages et passer les vêtements de pluie indispensables …. Nous repartons, avec seulement une demi-journée pour effectuer notre étape vers Villeneuve de Marsan : heureusement, il ne s’agissait que d’une courte « étape de repos » !!!
Nous trouvons facilement le « camping » repéré sur Internet, mais, barrière close, avec une étiquette collée sur la barrière indiquent la fermeture (définitive) de l'établissement.
Nous faisons nos courses : il faudra quand même bien manger ce soir, et nous cherchons un autre lieu d’étape, cette demi-journée a été suffisamment fatigante: mais rien dans les environs et l'hôtel des lieux ne nous inspire guère. Finalement, nous ne trouverons ce soir qu'un espace herbeux à proximité d'un parking affecté aux camping-cars. Nous nous installons là, près du stade où l'équipe locale est à son entraînement de rugby. La nuit sera cependant sans problème et l'installation somme toute confortable, à ceci près que les toilettes publiques sont à plus de 10 minutes de vélo.
Le lendemain à nouveau une longue étape landaise. Pas beaucoup de difficultés, guère d'intérêt non plus, mais un piquenique agréable en forêt où un personnage sympathique, s'arrêtant à notre vue, viendra nous tenir compagnie et discuter avec nous d'écologie, de respect de la nature, et de sa passion pour l'espéranto. Après cette épisode agréable-nous rejoindront la vallée de la Garonne, recoupons l'itinéraire cyclable qui la suit, avant de reprendre la route en direction de PRAYSSAC. La localité est bien évidemment sur une éminence et nous devrons aller y faire nos courses, au prix d'une bonne centaine de mètres de dénivelé positif. Il faudra ensuite en redescendre pour retrouver la route de vallée que nous suivions, et nous nous dirigeons vers le camping du soir, lieu humide dans une plantation de peupliers, au bord d'un étang …. La tente sera montée avant l'averse du soir, averse qui désormais fait partie de notre quotidien.
Pour cette sixième « vraie » étape, direction Nord-est pour rejoindre la vallée du Lot. Villeneuve sur Lot est atteint après 25 « petits » kilomètres, sous un ciel très chargé …. Arrêt pour une pâtisserie matinale, recherche de notre itinéraire et sortie de ville par une rue très « passante », suivis d’une cohorte d’automobilistes un peu irrités : leur « couloir » est étroit, il est certes doublé d’un trottoir « cyclable », mais ce dernier est, soit encombré de véhicules en stationnement, soit impossible à atteindre, son accès nécessitant ou un « saut » difficile à négocier avec nos bagages, ou de descendre de machine !!!
La réalisation des itinéraires ou voies « cyclables » me laissent toujours pantois - pêle-mêle : les aberrations ou absence de signalisation, leur encombrement en milieu urbain, des réalisations « folkloriques » - revêtement inapproprié les transformant en qqs années seulement en un simple chemin de terre (VV de « la Chalosse »), etc …
Je n’ai jamais rencontré, chez nos voisins, pareille inadaptation de l’espace public à la pratique cycliste !!!!
J’espère qu’un jour on rendra obligatoire, avant d’accéder aux postes de décision ou maitrise d’œuvre des aménagements routiers et urbains, l’accomplissement d’un voyage cyclotouristique de plus de 15 jours dans plusieurs pays européens.
Pour la suite, après quelques bosses, on rejoint la vallée du Lot à PUY L’EVEQUE. Jolie ville, nous faisons nos courses et rejoignons le camping, à quelques kilomètres de la ville, au bout de l’un des méandres de la rivière. Installation sur un sol mou et humide à proximité d’un grand hangar qui nous abritera pour notre repas du soir (il pleut, évidemment …) Nous ne serons pas seuls : un groupe de joyeux randonneurs nous y rejoindra pour leur dîner, avec leur bonne humeur, leurs chansons, etc …
Nuit calme, glissades sur l’herbe mouillée et départ au matin par un temps à peine plus clément.
Pour cette étape le long du Lot, nous nous dirigeons vers la voie verte longeant cette belle rivière. L’itinéraire est bien plat, au plus près de la rivière, à quelques exceptions près, contournements de champs ou zig-zags autour de propriétés… Une douzaine de kilomètres sont ainsi parcourus, avant de rejoindre un village situé à seulement 3 kms de notre point de départ. Pour la suite, nous alternerons prudemment trajets sur voie verte et parcours sur la départementale, somme toute très peu fréquentée, afin d’économiser un peu notre « compte-kilomètres » : ce qui est parfait pour une promenade du dimanche après-midi n’est pas forcément le mieux pour les « voyageurs » !!!
Pour notre pique-nique du midi, nous choisissons les bancs sur la place d’un village peu avant Cahors. Le ciel est gris et le vent frais…. Nous serons appelés, à la fin du repas, par un couple de riverains qui tiennent à nous offrir un café : une boisson chaude, une rencontre agréable, c’est l’un des attraits de notre façon de voyager !!!
La traversée de CAHORS, en début d’après midi, sera sans problèmes et avec la visite du vieux pont que j’avais négligé lors d’un précédent passage !!!
Après-midi agréable, sous des cieux plus cléments jusqu’à la Tour de Faure, juste sous ST CIRQ LAPOPIE. Pas de bar sympa, pas d’épicerie, mais nos provisions sont suffisantes et la vallée superbe !!!
Notre étape du lendemain débutera d’agréable façon : beau pays, belles maisons et parcours plat sous le soleil !!! Notre matinée toute entière sera telle que l’on pouvait l’espérer, jusqu’à CAPDENAC, où nous nous arrêtons, pour la pause méridienne, dans un parc, attablés sous une tonnelle qui, croyons nous, peu faire abri en cas d’averse (le temps est très changeant !!!). Quelques gouttes nous ferons connaître notre erreur, les végétaux formant le toit de notre abri ne protègent que du soleil et nous repartirons bientôt. L’alerte ne sera que de courte durée, et le soleil nous rattrapera bientôt, à l’endroit précis où des bosses et montées non négligeables nous en ferons regretter la fraîcheur. En route, mais trop attirés par une descente pour prolonger la rencontre, nous croisons un collègue cyclo-voyageur,très grand, noir de peau et ressemblant à un basketteur pro US, sur un vélo jaune, alourdi de plus de 5 sacoches et d'une remorque !!! Il est jeune et costaud, mais je le plains : avec une telle charge, les portions montagneuses de son périple doivent être quand même très pénibles !!!
Arrivés à BAGNAC sur CELE, nous emprunterons la grand’route (pas trop fréquentée) pour rejoindre MAURS et notre étape du soir.