Le samedi 26, avec une petite journée de retard sur mes prévisions, nous partons de MERGOZZO pour une trentaine de kilomètres vers DOMODOSOLA, puis vers le pied du col de SIMPLON. Départ matinal, optimistes et en bonne forme. Nous faisons nos courses et nous nous chargeons de suffisamment de victuailles en prévision d'une arrivée en Suisse après la fermeture des magasins.

Pique-nique au pied du col, dès la frontière suisse passée, et nous commençons notre ascension. Les choses prennent bonne forme : il y a, somme toute, assez peu de véhicules et notre optimisme augmente à mesure que le sommet se rapproche. Cependant, vers la fin de l'ascension, nous enchaînons une longue série de galeries couvertes où les véhicules nous dépassant ou nous croisant font un bruit énorme, très déstabilisant. Je regretterai un peu l'option « cars postaux suisses » car ces derniers sont tous équipés de porte-vélos à l'arrière des véhicules. Mais le sommet est proche et je serais particulièrement heureux d'arriver au col malgré la charge et les difficultés vers 16 h 30.

Descente particulièrement agréable sur Brigue, malgré le passage d'un pont particulièrement exposé au vent de travers et où nous serons à la limite du déséquilibre.

Dans la vallée, quelques kilomètres contre le vent avant de trouver un camping à VISP... Arrivée tardive mais nous trouvons bière et vin pour, au repas du soir, fêter le passage du col et du point le plus élevé de notre périple.

Dimanche 27 : route sans problème, nous n'avons pas trouvé immédiatement la voie cyclable prévue, mais la route est entièrement doublée d'une sur-largeur. Le vent est contraire et annule le bénéfice escompté d'un profil descendant. Cela dit, l'étape n'est ni très difficile, ni très longue, et nous trouverons bientôt une bonne piste cyclable empruntant les digues des bords du Rhône. Pour cette journée, nous n'aurons qu'une petite frayeur en raison d'un coup de vent violent dans le passage près de rochers en face de MARTIGNY. On recherche le camping prévu, installation et bière en ville dans un bar entièrement consacré aux motards et à leurs machines.

Lundi 28, nous avions oubliés que ce lundi était lundi de Pentecôte. Du coup pas de magasins ouverts à part une petite épicerie le matin et pas non plus moyen de changer de l'argent et de nous procurer des francs suisses. Le parcours vers VEVEY et LAUSANNE se fera entièrement sur des pistes cyclables, bien plates, sur les bords du Rhône. Nous atteignons en début d'après-midi le secteur très urbanisés des bords du lac Léman. Petit bain dans le Léman et pose Wifi dans une localité peu avant Vevey. En reprenant notre route, nous jonglons entre les bords du lac trop souvent encombrés de forains et de passants et la route principale, qui, de toute façon, est doublée de bandes cyclables. La traversée de Lausanne que je redoutais se fera sans problème grâce à une signalisation parfaite de l'itinéraire dédié aux vélos. Après avoir atteint MORGES nous remontons vers les coteaux au-dessus du Léman en direction de BIERE et de BALLENS. Nous ne trouvons aucune épicerie ouverte et nous craignons pour nos approvisionnements du soir. Mais arrivé au camping de BALLENS, nous trouverons bière et tout ce qu’il faut pour notre dernier repas « de route ».

Les gens présent au camping nous questionnent sur notre parcours et discutent longuement de notre « aventure ».

Mardi 29, donc, sera notre dernière étape : quelques "raidards" dans la montée du col du Mollendru, une montée facile vers le col de la Vieille Landoz avant de retrouver le territoire français. Pique-nique à MOUTHE où nous trouvons enfin du pain et de quoi pique-niquer… La dernière et demie étape se fera avec vent favorable, facile, et à une bonne allure. Arrivée vers 17 h 00 à Pannessières, dans nos foyers.

Trois semaines et demi, un merveilleux voyage .... Sans doute  (mon compteur est tombé en panne au km 1.500) environ 1.900 km au total, pas mal de bosses, mais des rencontres, une manière de voyager et des gens sympas...

2 jours de pluie ou de grand vent, mais dans l'ensemble, plutôt le grand bleu au dessus ...

Bref, que du bonheur ... et un grand vide lorsque ça s'arrête !!!

La Grèce : j'en rêve encore, et même de plus en plus ... il me tarde d'y retourner : malgré la langue et l'alphabet, c'est un pays rêvé pour les cyclos !!! ... La suisse aussi, pour d'autres raisons, mais je fais plus confiance au ciel grec pour unerando sans nuages !!!

Et donc, vivement la prochaine !!!

sur la page suivante : des liens, les fichiers GPX (approximatifs sur certains secteurs ...) et les quelques éléments utiles de ma préparation ...

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