Le voyage :
Vol sur Air India via New Delhi. Voyage sans problème, jusqu'à Delhi dans un Boeing aux dimensions généreuses pour les passagers, même en classe Eco - seule ombre au programme, comme d'hab, le plateau repas ….
Katmandou :
Nous arrivons à Katmandou en début d'après-midi et nous faisons, comme d'habitude, la queue pour le visa d'entrée. On nous rend la monnaie, à la bonne franquette, dans des devises diverses : euros + dollars ou roupies népalaises.
Au sortir de l'aéroport, il pleut. Notre accompagnateur et conducteur nous repèrent tout de suite et nous embarquons dans le taxi en direction de l'hôtel, situé, cette année, dans un quartier « calme » au sud de Thamel. Peu de monde en ville, peu de circulation : bizarre !!
En fait, aujourd'hui, c’est fête et la journée est chômée.
Installation à l'hôtel et, nous retrouvons le responsable de l'agence pour les formalités habituelles : c'est toujours la même agence : Népal Ecology Trek - on ne change pas une équipe qui gagne -… Nous réglons le prix du trek et échangeons quelques mots : le programme, notre guide, (SUYRA, francophone - on se comprend mieux - et, à ma demande, c’est le même qu’il y a deux ans) .
Installation à l'hôtel - les autres font un premier tour dans les rues de THAMEL et leurs premiers achats. Pour le soir, nous trouvons rapidement un restaurant « occidental » avec steak frites. Nous aurons bien le temps, lors du trek, de retrouver une alimentation dépourvue à peu près de protéines et à base essentiellement de féculents et de légumes divers mais épicés ...
Le lendemain c'est la longue journée, traditionnelle, de visite dans Katmandou (théoriquement consacrée par l’agence à la préparation du trek …). Nous reprenons le programme d'il y a plusieurs années : SAYAMBU, le grand « STUPA », et Pathchupatina.
Nous commençons donc par le « Mont-Saint-Michel » de Katmandou : une colline couronnée de temples multiples dominants l'immense ville. Les visites se feront sous la pluie et sous les parapluies loués au départ de la visite. Les lieux sont peu fréquentés en ce jour de fête, et pas mal de boutiques sont fermées … nous nous contentons de déambuler parmi les temples en écoutant notre guide. Je ne suis guère attentif : les subtilités de la religion hindouiste me dépassent un peu. Je retiens quand même l'aspect sympathique des lieux : sur les lieux de culte, les divinités hindouistes et bouddhistes se mêlent étroitement dans une tolérance totale. Vers midi, nous tournerons autour du grand Stupa de Katmandou avant de prendre notre repas et de nous diriger vers Pathchupatina, toujours sous la pluie. Là aussi peu de monde et des échoppes fermées. Les « Sadhu clic clac », avides de photos et de roupies, attendent patiemment à l'abri de la pluie… Les crémations, sur la rive en face, se déroulent et l’on nous en explique les rites. Encore quelques temples et nous rentrerons à l'hôtel pour de nouvelles courses et un dîner que nous prendrons finalement au restaurant de l'hôtel. Cela nous évitera, au moins, les interminables recherches d'un établissement correspondant à nos envies. Repas correct, nuit toujours un peu agitée : des bruits divers et des aboiements ponctuent les heures de la nuit. L'hôtel était, certes, retiré et paraissait calme, mais, dans cette ville, la nuit n'est jamais totalement calme.
le transfert en bus :
Le lendemain petit déjeuner et départ aux « quasi-aurores », en taxi et en direction de la gare routière où sont stationnés les bus locaux. Il pleut toujours, le bus local pour ARHUGAT BAZAAR est caché au milieu de ce qui nous paraît être un bidonville. On nous transfère dans les places réservées de ce bus en nous préservant au maximum de la boue. Aux dernières nouvelles, les routes sont rendues difficiles par la pluie, et l'assistant conducteur se charge, en un temps record, de changer deux roues pour les doter de pneumatiques « convenablement » crantés.
Départ enfin dans un bus raisonnablement rempli, mais, pendant plusieurs dizaines de kilomètres, l'assistant fera quelques arrêts afin de compléter sa clientèle et remplir tout l'espace disponible, et même au-delà du raisonnable.
On s'inquiète et on se demande si ce remplissage va enfin cesser … mais non, on fera encore monter ce qui nous semble être un village entier. La situation devient critique, les gens se pressent dans l'allée, on finit par déposer sur Josette un enfant puis un autre, j’hérite également, au-dessus de mon bagage, du sac de l'une des filles, qui, debout dans l'allée, finit par s'assoir sur l’accoudoir, puis, progressivement, sur Josette elle-même, jusqu'à ce que ni elle, ni moi, ne puissions faire le moindre geste. Mais bon, tout le monde supporte, sans broncher un inconfort semblable, alors …Et puis, à bien y réfléchir, cette hyper-fréquentation est sans doute en relation avec le dernier jour de fête, celui de la « Tika », où l’on retourne au village près de « l’ancêtre », chef de famille … Bref, soyons patients …
Les heures passent, un bref arrêt pipi dans des toilettes que l'on peut difficilement qualifier, puis un autre arrêt « Dal Bath » très rapide (cela nous évitera de nous poser des questions sur le respect des normes sanitaires et la propreté de la vaisselle - cela dit, nous n'aurons, pendant tout notre voyage, pas de problème sérieux lié à un éventuel défaut de propreté des cuisines !!!). Nous quitterons la route de POKHARA pour rejoindre notre point de départ d’ ARHUGAT BAZAAR. C'est désormais une piste où notre bus avance au pas. Nous avons certes un peu plus d'espace pour respirer mais le temps paraît long. On nous avait signalé des difficultés sur cette route : elles apparaissent bientôt, sous la forme d'une grande montée sur un terrain particulièrement boueux. Premier essai, le bus patine, deux ou trois essais après, nous n’arrivons toujours pas à monter cette portion de route. D'autres bus font des essais, sans plus de succès. Pour certains trekkeurs, la journée s'achèvera là, leur équipe montant leur campement du jour à proximité du village bordant la route.
On cherche une solution : soit évacuer à la main la boue liquide qui tapisse la route, soit pousser ou tirer le bus, ou encore mettre sous les roues du sable ou de la poussière de paille pour rendre le terrain moins glissant. Après plusieurs heures, un bus arrive à passer puis un autre puis enfin le nôtre. La difficulté principale est passée et nous poursuivons notre route et nous finirons par arriver, à la nuit tombée, par des routes difficilement compatibles avec les dimensions de notre véhicule, jusqu'à notre but du jour.
On sait désormais dans quel pays l'on est arrivé et nos camarades, qui viennent au Népal pour la première fois, font la comparaison entre ce voyage en bus et les documentaires télévisés décrivant les « routes de l'impossible ».
À notre arrivée à ARHUGAT BAZAAR, un petit quart d'heure de marche était prévu pour nous rendre à notre lodge du soir. Notre guide, SURYA, le même qu'il y a 2 ans, cherche en vain un lodge proche de l'arrêt de bus. Peine perdue, il nous faudra marcher un bon quart d'heure, sous la pluie et dans le noir, en essayant d'éviter les flaques d'eau de la rue, jusqu'à notre gîte du soir. Nous arrivons trempés, il n’y a pas d'eau chaude et la salle de bains est rudimentaire, mais nous aurons de la bière et un repas correct. La journée était épuisante, nous dormirons profondément.