Je choisis, compte tenu de mes difficultés d’adaptation à l’équitation, de rejoindre Dhi, puis de
remonter sur Tsarang pour y retrouver un moyen de transport plus facile pour moi. Cette fois, mon épouse m’accompagnera pour ces deux jours.
Au matin, je laisse la pratique équestre à mon épouse, qui, elle,
n’aura aucun problème pour se tenir sur ce superbe et doux animal. Nous sommes accompagnés, pour cette fois par notre assistant guide, qui deviendra un peu et jusqu’à la fin du trek, mon
« assistant de vie » : Cela facilitera les communications avec notre « conducteur de cheval », puis les logeurs ou loueurs
de jeep nécessaires. Après une nouvelle marche dans la « Mustang Khola », puis le long de la rivière, de quelques heures, je demande une pause : Nos hommes sont pressés, surtout le
« maître – cheval », désormais convaincu qu’il ne sera payé que pour 2 jours au lieu de 4 et qui semble pressé d’arriver à Tsarang suffisamment tôt pour rentrer chez lui le soir même
…C’est, du moins, ce qui me paraît évident. Après quelques courts instants, on me suggère de remonter sur la bête … C’est sur ma monture que j’aborde, déjà un « mini saut d’obstacle »
quand un pylône électrique effondré barre le chemin, puis une longue et rude montée dans un gravière avant le plateau sur lequel est édifié le village (pauvre cheval – il fait qqs arrêts dans la
côte, je le flatte et le console autant que je peux, mais franchement, heureusement qu’aucun membre de la SPA ou défenseur de la cause animale ne traînait dans le secteur !!!).
Nous nous installons dans un bon lodge pour cette soirée, après une arrivée remarquée (la méthode
particulière de mon déchargement devant le lodge fit la joie de notre hôtesse). Installation, Josette fait un petit tour « en ville », où l’on tourne un documentaire sur le Népal, notre
accompagnateur nettoie soigneusement ses chaussures, trempées après notre passage dans la rivière. Moi, après avoir largement rétribué mon conducteur et son cheval, je pense à mes amis, suis
inquiet de savoir si oui ou non ils pourront passer la rivière de Tangge et continuer sans problèmes vers Chhuksang, le village où, demain, nous devrions nous retrouver
En fait, le récit qui m’en sera fait ne méritait pas cette inquiétude… Il y eu, bien sûr, l’épisode de ce
pont, tout neuf, jeté au-dessus du torrent, mais dépourvu de l’escalier qui aurait permis la continuité du sentier. Il leur a fallu faire un peu d’escalade, sur terrain sec il est vrai, mais
quand même, l’exercice était un peu particulier pour un trek népalais classique. Tangge, en revanche, leur fit un bon accueil, avec lodge et danse traditionnelle par les femmes du village. Enfin,
la longue étape suivante fut avalée sans problème, sans autre difficulté que sa longueur.
Pour nous, ce fut à nouveau 4x4, particulier, donc « confortable », mais pas vraiment du goût de
Josette…